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Geraint Thomas : L’importance de prendre du temps pour soi
Dans une interview accordée au journal The Times la semaine dernière, l’ancien champion du Tour de France, Geraint Thomas, a révélé qu’il aimait toujours profiter pleinement de la période hors-saison. Juste pour faire une pause, pour changer un peu les choses.
« Les deux dernières semaines, honnêtement, j’ai été ivre 12 nuits sur 14 », a-t-il déclaré. « Depuis mon retour à Cardiff, c’est devenu fou. C’est comme ça que vous retrouvez vos amis. Genre, « Oh, est-ce que tu veux rattraper le temps perdu ? Oui, allons dîner ou allons simplement au pub » », a ajouté Thomas.
Bien que se saouler 12 fois en quinze jours puisse sembler extrême, il est important de rappeler que les seuils d’intoxication de Thomas sont beaucoup plus bas que ceux des buveurs réguliers, étant donné qu’il passe la plupart de la saison sans alcool.
« Je ne bois pas pendant la saison, sauf de temps en temps, mais pendant la période hors-saison, je me lâche », explique-t-il. « Bien sûr, ma tolérance est plus faible au début, mais j’ai l’impression d’avoir une bonne condition de consommation maintenant. Je ne sais pas si c’est une mentalité britannique ou australienne, la culture de sortir et de boire quand on est jeune. »
« Cela reste avec vous et c’est ainsi que je socialise. Cet écart – cette vraie normalité – c’est ce dont j’ai besoin, car maintenant je me dis : « Pote, j’ai vraiment besoin de monter sur mon vélo et de me structurer. » »
Certains sur les réseaux sociaux n’approuvent pas : « Il ne sait pas… un aperçu de la fin de sa carrière et de l’après-carrière… pas bon », a écrit l’un d’eux, tandis qu’un autre a tapé : « Ne pas pouvoir boire sans finir ivre est un énorme danger. Il devrait demander de l’aide. »
Nous ne voulons pas encourager la consommation d’alcool irresponsable, mais voir un cycliste parler de prendre réellement du temps libre et d’avoir une vie équilibrée est rafraîchissant, surtout à l’ère de la professionnalisation croissante – l’ère de l’entraînement intensif, du régime alimentaire contrôlé et de la vie réglée. Il existe probablement de meilleures façons de se détendre que de passer de 0 à 100 d’un coup, mais comme l’a dit Thomas, cela semble être une façon particulièrement britannique de faire les choses.
Cela nous rappelle également combien de sacrifices les cyclistes professionnels doivent faire pendant la saison ; cela semble toujours être une existence monastique, ce qui n’est pas pour moi.
Avoir quelques verres en novembre n’est guère comparable à avoir une personnalité, mais cela montre que Thomas n’est pas un robot, mais un individu. La personnalité est l’une des choses qui rendent le cyclisme si divertissant, et toute tentative d’ôter toute joie du cyclisme sur route n’est pas une perspective que je soutiens ; tout est question de modération, et les coureurs ne peuvent pas être performants 365 jours par an, sinon ils se briseront.
Nous ne voulons pas que le cyclisme devienne un sport comme le football au Royaume-Uni, où le comportement des joueurs est surveillé par les fans et les médias en dehors du terrain autant que sur celui-ci, il suffit de demander à Marcus Rashford à propos de sa fête d’anniversaire.
Peut-être que la longévité de Geraint Thomas est due à sa capacité à prendre du temps loin du vélo avant d’y revenir ; il semble en fait qu’il sous-entende que son temps libre lui donne l’envie de remonter sur le vélo, et cela semble être une habitude assez saine. Plutôt cela qu’une carrière de dix ans où tout plaisir est absent, suivie d’une plus grande débauche à la fin, de toute façon.
Je suis toujours impressionné par les cyclistes qui ont une vie en dehors de leur vélo, qu’il s’agisse d’un engagement politique local, comme Florian Vermeersch, ou d’un côté plus créatif, comme Christine Majerus et ses illustrations. Même simplement courir est quelque chose de différent – le dernier à avoir attrapé le virus est Leo Hayter, qui a couru un 10 km en 35 minutes le week-end dernier, bravo à lui. Il est toujours utile de se rappeler que les athlètes professionnels sont aussi des êtres humains et ont une vie normale.
David Lappartient lit cette chronique
Eh bien, probablement pas, mais c’était très étrange d’écrire une chronique, en partie, la semaine dernière sur l’absurdité du système de la Coupe du monde de cyclo-cross de l’UCI lorsque les trois grands ne participent pas pour le moment, et ensuite pour le président de l’UCI de s’en prendre aux coureurs qui sautent des manches de la Coupe du monde.
Cependant, les commentaires de Lappartient visaient Thibau Nys, un coureur qui a au moins participé à des courses de cyclo-cross cette saison, contrairement à Mathieu van der Poel, Wout van Aert et Tom Pidcock, qui ne l’ont pas fait.
Quoi qu’il en soit, ravi de vous avoir avec nous, David, si vous êtes là. Le système de la Coupe du monde est absurde.
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